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Dimanche 29 septembre 2019, 09h15. Après 3 jours de grippe, je me décide à regarder ce qu’il se passe sur mes réseaux sociaux. J’avais complètement oublié que j’avais programmé cette publication humoristique sur le travail gratuit des freelances. Et ce post, il fait parler. En quelques heures, je reçois de nombreux commentaires sur ce problème. Se faire payer correctement est toujours un problème pour les indépendants, et il est temps d’en parler.

 

Le constat

Nous le savons, l’argent est un sujet tabou dans notre société. La question des salaires aussi. Connaissez-vous le salaire de votre meilleur ami ? Connaissez-vous le salaire de votre collègue qui fait le même travail que vous ? Connaissez-vous combien vous « valez » dans le monde travail.

Je suppose que non.

Quand j’étais employée, je me souviens que le salaire était une question terrifiante lors des entretiens. Même si des barèmes existent et qu’il y a des règles transparentes dans certains domaines, comment savoir exactement combien nous pouvons demander ?

Je dois avouer que, quand je me suis lancée comme indépendante, la question du tarif n’était pas celle qui m’inquiétait le plus. Je n’allais plus devoir négocier un bon salaire lors d’un entretien et demander une augmentation chaque année, le pied !

Et bien non. Faire valoir son savoir-faire et tarifer ses services sont rapidement devenus des challenges pour la freelance débutante que j’étais.

« 500€ pour un site internet ? Mais c’est trop cher ! ». « 200€ pour la gestion de la page Facebook ? Je vais demander à mon neveu de le faire alors. » (Je te tiens à préciser que je ne pratique plus ces prix depuis longtemps ;))

Bienvenue dans le monde réel du freelancing : la majorité des personnes qui te demandent un devis te trouveront trop cher et demanderont à raboter ton prix. En plus, la communication digitale, c’est sympa. Il ne faudrait surtout pas que je gagne trop ma vie en trainant sur Facebook toute la journée.

 

Un problème pour tous les secteurs

La communication digitale, le graphisme et les nouveaux métiers du web ne sont pas les seuls à être touchés. Nous ne parlerons donc pas de mauvaise compréhension du secteur.

Une journaliste témoigne sur ma page et partage cette demande : « Je t’ai mis un manuscrit de 300 pages au courrier.  Tu sais jeter un œil tranquilou pendant tes vacances ? » Mais oui, bien sûr. Je vais faire un travail de relecture gratuitement pour te faire plaisir.

Ou encore dans le domaine artistique : « Payer une danseuse ? Ah mais on se disait qu’avec l’exposition que cela va vous faire ce serait suffisamment intéressant. » Parce que c’est bien connu, les danseuses n’ont pas de loyer à payer ni de frigo à remplir. Elles vivent d’air frais, de visibilité et d’applaudissements.

 

Se poser la question à l’envers

Après cette remise en contexte, il est important de se poser la question : pourquoi certaines personnes osent négocier ? Et je vais donner un exemple un peu extrême pour illustrer cela… Je rêve en ce moment d’une paire d’escarpins Chanel (oui, j’ai des goûts de luxe, mais ce n’est pas la débat) mais je n’ai absolument pas les moyens en ce moment de me les offrir. Que faire dans ce cas-là ?

  1. Attendre et économiser.
  2. Aller pleurer chez la vendeuse Chanel en demandant une réduction, parce que j’ai des factures en attentes de paiement et que j’en ai vraiment besoin et que je leur ferai de la pub.

Nous sommes d’accord, la deuxième situation est ridicule. Jamais personne n’irait demander une ristourne dans ces conditions. Je pense même qu’à votre boulanger vous n’oseriez pas demander une ristourne sur votre baguette.

Pourquoi ? Parce que vous respectez la personne/l’enseigne en face de vous.

Et pourtant, je la connais la situation 2. Entre les « Je te paierai plus tard, j’ai des problèmes de trésorerie » et les « j’ai vraiment envie de travailler avec toi mais je n’ai pas les moyens », j’ai de quoi écrire un livre.

Alors, pourquoi certains prospects se permettent de nous demander des rabais/de travailler gratuitement ?

Je pense que malheureusement, nous nous ne faisons pas assez respecter. Peur d’avoir une mauvaise réputation, peur de rater une opportunité, peur de paraitre désagréable,… Au final, à force de vouloir bien faire et d’être sympathique, nous ne faisons marcher dessus. Alors, comment faire ?

 

Non, je ne veux pas tes recommandations ou de ta visibilité

Il y a deux mois, je me suis énervée au téléphone. Vraiment énervée. Une créatrice me contactait pour travailler ensemble. Nous avions déjà eu une première rencontre et je lui avais déjà annoncé mes tarifs.

Pendant plus de 30 minutes, cette créatrice a mendié pour avoir une réduction. Entre pleurs et supplications, la scène était ridicule. J’ai eu droit à toutes les répliques que je ne veux plus entendre :

  • Le début d’année a été compliqué, peux-tu me faire un geste ?
  • J’ai un grand réseau, je parlerai de toi à d’autres créatrices.
  • Oui, tout le monde dit qu’il t’apportera des clients. Mais moi, c’est vrai. Je connais vraiment beaucoup du monde.

Il y a un an, j’aurais craqué et j’aurais accepté de travailler à un prix réduit. Juste pour la faire taire. Mais faire plaisir, ce n’est plus possible.

Alors, je me suis créé une série de guidelines :

  • Je ne baisse pas mes prix
  • Je n’accepte pas de travailler contre des services/produits gratuits
  • Je ne travaille pas contre de la pub ou des recommandations.

J’ai également créé entre temps un membership à 30€TTC/mois. Maintenant, j’oriente les personnes qui ne veulent pas payer le tarif 1 :1 vers celui-ci. En général, même 30€ c’est « trop cher ». Désolé, mais je ne peux plus rien faire pour eux dans ce cas-là 🙂

 

Le client radin est un client con, et donc pénible.

Pour clôturer, j’aimerais également revenir sur ce point que j’abordais déjà dans l’article «Pourquoi vous ne pouvez pas travailler gratuitement quand vous commencez ?». Quand on travaille gratuitement ou à prix réduits, on attire des lourds. Au plus vous bradez votre prix, au plus vous travaillez avec des personnes pénibles. Et personnellement, je ne suis pas devenue indépendante pour bosser avec des gens insupportables.

Le client radin est un client con. Si il réfléchissait un petit peu, il se rendrait compte que le travail qu’il fait avec vous est un investissement. Et qui dit investissement, dit retour (enfin si on fait les choses intelligemment). Il s’agit également d’un frais professionnel, qui lui permettra de baisser son revenu imposable.

Bref, le client radin ne réfléchit pas beaucoup. Et personnellement, je n’ai aucune patience avec ce type de personnes. Et je n’ai certainement pas envie de collaborer avec eux.

 

Et si la personne n’a vraiment pas le moyen ?

Alors oui, cela peut arriver de trouver des chouettes projets où il n’y a pas de budget. Que faire si une association contre le cancer du sein vous contacte pour la création d’un flyers mais n’a pas les moyens de vous payer normalement/convenablement ?

Breaking news : il existe des tas de subsides et d’aides de l’état. Et il y a même des chasseurs de subsides pour vous aider.

Un prospect ne peut pas vous payer ? Envoyez-le vers ce type de solution. Tout le monde est gagnant dans ce cas-là.

 

Il y aura toujours des personnes pour profiter et essayer d’obtenir quelque chose gratuitement ou à moindre prix. Chaque freelance/indépendant y est confronté.

Le but de cet article n’est pas d’apporter une réponse à ce problème mais de partager une réalité encore bien présente. A l’heure où certains sujets deviennent moins tabous, l’argent est toujours un sujet interdit. Difficile de se serrer les coudes entre freelances quand nous n’osons pas parler des problèmes de devis et facturations entre nous. Je m’étonne même de ne pas encore avoir vu apparaitre des hashtags type #balancetonmauvaispayeur ou #balancetafacturenonpayée.

De mon côté, j’ai désormais décidé de me faciliter la vie depuis plusieurs mois. Je ne propose (quasi) plus que des packages tout fait. Du membership à 30€/mois ou à la matinée de formation personnalisée à 450€, j’ai plusieurs offres que je peux proposer. Elles ont été pensées pour s’adapter à chaque budget. Je ne perds plus de temps à faire des devis personnalisés. Je sais que mes offres sont correctes. Et si elles ne plaisent pas à un prospect, ce n’est pas grave. Il peut totalement aller voir ailleurs. Après tout, nous sommes quand même beaucoup à gagner notre vie en trainant sur Facebook 😉

 

Comments +

  1. Catherine Roupin dit :

    Bien pensé ! Bien dit!

    • valentine dit :

      Merci beaucoup 🙂

      • Yasmine dit :

        que je me retrouve dans ton article, de la pub contre un site j’y ai eu droit. La cliente a qui j’ai fait un prix et qui a un milliard de questions et qui osé me dire vous ne pouvez pas baisser j’ai la taxe d’habitation à payer. Mais bien sur. Comme tu dis ce sont des métiers méconnus ou avec des à priori et bien si c’ est si simple fait le toi même.

        • Nolwenn dit :

          Merci pour ton article, il tombe à pic !
          En ce moment mon activité a diminué. J’ai proposé à mes clientes de me servir de cobaye pour m’entraîner. J’ai eu de bons retours évidemment. Je pense rebondir sur ça en sélectionnant uniquement mes vraies clientes fidèles qui achètent mes services quand elles peuvent. Et mettre en avant le fait que faire partie de mes clientes, c’est bénéficier de petits cadeaux, servir de modèles pour mes formations, nouveautés ect
          (je fais des massages bien être)

  2. Amtiss dit :

    Bonjour Valentine j’aime beaucoup ton article même si j’aurais aimé que ce qu’il décrit n’existe plus! Actuellement je ne suis pas freelance mais je constate que les métiers dits créatifs voire artistiques (ton exemple de la danseuse est très pertinent) véhiculent pas mal de clichés. Faire ce qu’on aime et être payé en plus, c’est trop pour certains! Je pense que tu as raison de dire qu’il ne faut jamais se brader.

    • valentine dit :

      C’est parfois compliqué mais c’est un essentiel pour continuer son activité de manière sereine 😉

  3. Rachel dit :

    #jenesuispasdevenueindependantepourbosseravecdesgensinsupportables alors celui là je le garde, je l’idolâtre, j’en fais mon mantra ! Merci pour cet article, tellement authentique !

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